les rêves Quand une épaisse couverture noire et argentée recouvre le ciel et que la lune remplace le soleil, que les paupières se ferment et que l'on repose dans son canapé, sur un siège de bus, ou dans les couvertures de son lit, c'est vers les rêves que l'on souhaite être emportés. On dit souvent qu'il n'y a rien de plus beau, rien de plus merveilleux que les rêves ; ils sont capables de nous faire entrevoir des mondes que l'on pensait impossible, capables de tisser des connexions que l'on croyait insensées, de nous faire ressentir des émotions qui manquent cruellement à notre quotidien ou alors de les sublimer.

les cauchemars Qui ne s'est jamais réveillé en sentant encore les marques de larmes sur des joues humides ? Qui ne s'est jamais réveillé en sentant son souffle lui manquer, son coeur cogner dans une cadence dingue contre sa poitrine, comme s'il cherchait à s'en échapper ? Les cauchemars sont l'antithèse des rêves. Ils nous renversent dans un monde que l'on chercherait à éviter, vers lequel les yeux aimeraient se fermer. Ils introduisent la peur, l'angoisse, le regret ou la culpabilité ; sont motivés par l'inquiétude de l'avenir, sont le rappel de mauvais souvenirs que l'on cherche pourtant à oublier, à laisser dans un coin de mémoire en priant pour qu'ils ne resurgissent pas. Les cauchemars sont pourtant aussi nécessaires que les rêves ; ils sont parfois l'expression de la culpabilité, sont parfois un avertissement.

les fantasmes Au petit matin, ils laissent une agréable sensation de bien être, de plénitude. On s'éveille détendu, un sourire planant sur les lèvres, un sourire secret, parfois peut-être un peu honteux. Notre conjoint tourne un oeil curieux vers nous, nous demande quelles images se sont incrustées dans nos songes pour provoquer ce sourire et l'on hausse les épaules, on minaude, on avoue ne plus vraiment se souvenir quand nos fantasmes sont encore bien présents, vivants, presque palpables, dans notre mémoire. Un fantasme est une manifestation, consciente ou inconsciente, d’un désir, d'une pulsion ou encore une fixation mentale et, comme nous le savons, chacun en possède au moins un en son coeur, inavouable ou murmuré à demi-mot.