FLIGHT OF THE STARS
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FLIGHT OF THE STARS base son gameplay sur la réalité et le monde onirique. — un rp par mois à faire recenser, pas de minimum de lignes. — respect d'autrui indispensable, sous peine de représailles. — merci de ne pas utiliser d'initales dans vos pseudos. — le forum se passant aux états-unis, évitez les accents dans vos pseudos également.
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 tu, nadie mas (s/s)

Saoirse Reyes
Saoirse Reyes
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· fc + credit : rc — av/ethereal, ic/pinterest, gif/self.
· pseudo + pronouns : kidd/faustine, she/her.
· messages : 163
· age : twenty nine.
· heart affair : complicated — in a relationship, married to someone else, mom of a three years old.
· work : bartender at the blind fox.
· pronouns : she/her.
· dream : her family being complete again.
· nightmare : anything happening to silvia. she wouldn't survive.
· fantasy : they have one face, one smile, and a pair of deep dark eyes.
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· relationships
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: rythme lent (rp le lundi + certains jours de semaine, quasi jamais le weekend), dialogues en français et anglais (mostly), troisième personne du singulier.
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tu, nadie mas (s/s)  ·  31/10/21, 09:26 pm
         

You're the sound of a song and I can't get you out of my head
You're the calm in the storm, you're the voice sayin', "Come back to bed"
Maybe I'm just too tired to keep runnin'
Maybe you're what I never saw comin'
@santino reyes

À chaque nouveau jour, elle pensait à lui. À cette bague qui trônait encore dans sa boîte à bijoux, celle-là même qu'elle voyait dès qu'elle ouvrait les yeux le matin, dès qu'elle les fermait le soir. La promesse d'un amour éternel qu'elle avait peut-être bafoué en s'en allant, mais jamais rompu. Ses paupières se refermaient toujours de la même façon lorsque, sur sa taille, se glissaient les doigts de Mike. Elle inspirait profondément, affichait un sourire au bord de ses pulpeuses, et tournait tête et corps vers lui, déposant un baiser sur ses lèvres, ses doigts sur sa joue. Et la journée commençait, comme ça, sur le fantôme d'une caresse, quand les obligations l'appelaient. Trois ans. C'était assez pour faire le deuil d'une relation, elle le savait. Ses ex, elle les avait oubliés en moins de temps que ça. Mais pour parvenir à tarir les larmes d'un amour perdu, il fallait en déclarer la mort ; Saoirse, à aucun moment de sa cavale, ne s'était contrainte à une telle sentence. Aucun deuil ne pouvait être fait, aucun trait n'avait été tiré. Dans un coin de son esprit, elle n'arrivait pas à se défaire de son image. Il lui suffisait de fermer les yeux pour qu'en persistance rétinienne ne lui apparaisse le sourire à demi-lèvres de l'homme à qui elle s'était promis jusqu'à son dernier souffle.

Elle aimait Mike. Au fond d'elle, elle s'en persuadait. Elle aimait sa présence, ses attentions. L'importance qu'elle prenait à ses yeux et la sécurité qu'il lui offrait de sa proximité. Elle aimait ses mains, ses yeux, son sourire. Glisser sa main dans ses cheveux ou sur son torse, sentir son corps non loin du sien lorsqu'ils se couchaient. Et pourtant, les disputes ne la gênaient pas tant pour le risque encouru pour leur couple que pour la frustration de se savoir possiblement en tort, ou son incapacité à le raisonner sur ses propres dérives. Se coucher en colère ne serrait pas sa poitrine aussi fort qu'il le fallait, se perdre dans les eaux troubles des doutes ne brisait pas son cœur un peu plus à chaque battement. Elle aimait Mike, mais sans doute n'en était-elle pas amoureuse, et l'évidence avait ce quelque chose d'effrayant lorsque, à la moindre pensée qu'elle dirigeait vers Santino Reyes, son cœur battait jusqu'à la dérive. Alors elle se renfermait sur elle-même. Introspectait quand, d'ordinaire, elle n'hésitait jamais à faire entendre ce qu'elle avait sur le cœur ou l'esprit. Dans une bulle qui n'appartenait qu'à elle, elle se replongeait entre souvenirs et remords, et se demandait bien trop souvent où il était, ce qu'il faisait, avec qui le faisait-il et si, à son annulaire gauche, brillait encore la fine bande d'or qu'elle lui avait offert en échange de la sienne. Encore aujourd'hui, elle quittait parfois son corps pour retrouver, l'espace de quelques minutes, le sien. Ses espoirs égoïstes, jamais elle n'en parlait à voix haute. Ils faisaient, tout à chacun, partie d'un pan de sa vie qu'elle n'était pas prête à ouvrir, quand pourtant il lui arrivait souvent de conter en espagnol, dans les oreilles de sa vie lovée entre ses bras, les aventures d'un amour fait pour survivre à tout, ou presque.

Son retour, elle ne l'espérait pas. Ne l'attendait pas. C'était à elle de faire un pas vers lui et, plongée dans une incertitude quant à ses fréquentations, elle n'était jamais suffisamment sûre d'elle-même pour oser avancer dans sa direction. À son départ, elle n'avait laissé derrière elle aucun indice. Rien d'autre qu'un mot, dont elle se demandait encore, de temps à autre, s'il l'avait froissé et jeté, ou gardé près de lui. Les coups contre la porte ne lui parurent donc pas suspects. Son ventre ne se tordit pas d'appréhension, ses pas ne furent pas hésitants lorsque, laissant derrière elle la cuisine et ses lessives, elle se dirigea vers l'entrée. Rien ne se passa en elle lorsqu'elle tourna la poignée entre ses doigts, jusqu'à ce qu'elle n'ouvre la porte et ne pose son regard sur lui. « Santino... » Oh, il n'avait pas changé. Il affichait toujours ce sourire aux allures de moue, si fin qu'il était parfois imperceptible, et son regard était toujours aussi vif que dans ses souvenirs. Trois ans sans le voir de la sorte, lorsqu'elle n'avait fait que flotter autour de lui, tentant de guider son chemin jusqu'à elle avec plus ou moins de conscience, et pourtant la vie ne semblait pas avoir joué de son œuvre sur ses traits, tant qu'elle se demanda, l'espace d'un instant, si elle était en plein rêve. Fronçant les sourcils, les paupières closes, elle secoua la tête avant de reposer son regard sur lui et de le détailler de haut en bas. Ses yeux, sa bouche. Sa mâchoire. Le tatouage qui ornait sa gorge, ceux sur ses mains, jointes devant son bassin. Elle ne fut plus sûre que son cœur puisse encore battre et, entrouvrant les lèvres, elle souffla : « ¿Qué estás haciendo aquí? » elle murmura, retenant son corps de retrouver le sien.

Santino Reyes
Santino Reyes
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Re: tu, nadie mas (s/s)  ·  31/10/21, 09:40 pm
         

But it took a wild heart to tame mine
And it took a wild heart to charm
Now a wild heart has gone and floored me
With this ever lasting glance.  
@Saoirse Reyes  


Il l’avait retrouvé. Comme une quête qu’il n’aurait jamais pu atteindre, comme le saint graal qu’il attendait depuis trois longues années, date à laquelle elle avait disparu en un clignement d’œil, le laissant sur le carreau, un matin, alors que le soir d’avant, ils partageaient une dernière fois une étreinte forte, remplie de tendresse, d’amour; il l’avait retrouvé, avait su où chercher, grâce à l’aide de connaissances, de relations extérieures, à sa recherche d’un mirage distant, d’une chimère tant les années qui avaient défilées lui semblaient les avoir séparés. Son visage, lui, ses boucles brunes, son sourire, son corps sculpté finement par les heures de danse, son rire, tout lui était resté empreint en lui, à l’image des tatouages qui ornaient sa peau tannée. Pas une seconde, elle n’avait quitté son esprit, toujours là à lui rappeler que personne d’autre ne pourrait le rendre heureux qu’elle.
C’était sa malédiction, son fardeau ; celui de porter l’amour pour sa femme, un amour qu’il pensait éteint tant la douleur de sa disparition soudaine l’avait laissé anéanti. Oh, Santino Reyes l’avait bien cachée, toute cette affliction, faisant bonne figure,  devant la famille, devant son ancien gang, serrant la mâchoire et ravalant un crève-cœur qui n’avait fait que s’empirer, les jours passant, sans nouvelles d’elle. Il aurait aimé qu’elle ne fasse demi-tour, qu’elle ne se rende compte de son erreur, qu’elle ne revienne toquer à la porte du domicile conjugal, un soir, où Santino attendait, dans l’obscurité, le moindre signe qu’elle ne se serait trompée, qu’ils n’en avaient pas finis et que tout cela n’était qu’une simple erreur, une bien belle erreur, qui faisait mal, mais qui guérirait avec le temps. Les scénarios justifiant une telle fuite, eux, avaient trottés dans son esprit, l'harcelant, le malmenant, cherchant tout simplement de trouver une raison pour laquelle elle pourrait partir si précipitamment sans qu'elle ne lui laisse qu'une note où quelques mots étaient griffonnés à la va-vite. Était-ce tout ce qu'ils étaient? Était-ce tout ce qu'ils méritaient? Un I love you, I'm sorry. sur un bout de page, comme si tout ce qu'ils avaient vécus ensemble, tout l'amour qu'ils avaient partagés ne valait que ça.
On lui avait dit qu'elle avait trouvé un autre homme. Qu'elle l'avait mené en bateau. Sa propre mère avait pleuré la fuite de sa belle-fille, reprochant à son fils de ne pas avoir tout fait pour la garder. Les pieds plantés dans la cuisine du domicile de ses parents, Santino n'avait pu que soupirer, se murant dans un silence qui était à l'image de sa détresse: il ne savait pas où elle était, ni ce qu'elle faisait, ni avec qui. La brisure nette provoquée par la tornade Saoirse n'avait fait que le rendre plus solitaire. Moins enclin à la discussion, plus précipité dans ces actions, dans une envie d'en finir si Saoirse n'était pas là pour le prendre dans ses bras le soir, lorsqu'il rentrait. Santino Reyes avait été toujours fier de ce qu'il faisait, jusqu'à ce qu'il ne la rencontre, qu'il ne trouve enfin quelqu'un à aimer pour l'éternité. Saoirse n'était pas prévue dans ce foutu bazar. Elle était arrivée, avait frappé à sa porte, s'était essuyé les pieds, avait déposé ses meubles, refusant de le laisser finir une vie seul. Elle avait été tout. De l'amante, à la meilleure amie, de la confidente au soutien inexplicable. Puis de l'amour de sa vie, de sa femme, la seule qu'il n'aurait pu imaginer porter son nom, elle était passée à rien. Un évanouissement dans la nature, l'obligeant à passer en mode survie pour tenter de garder la tête hors de l'eau. Alors, baissant ses gardes, cherchant un moyen de se sentir en vie, il avait plongé un peu plus dans la vie criminelle de sa seconde famille. Avait accepté encore plus de missions, de plus en plus risqué, estimant qu'il n'avait plus rien à perdre, vu que la chose qui comptait pour lui, à part sa famille, avait décidé de le quitter sans préavis. Cette inconscience, cette précipitation, il la paya à l'instant précis où la voiture de police le fit se ranger sur le côté de la route. Il savait qu'il n'en sortirait pas indemne. Il savait ce qui l'attendait.

Lorsqu'il avait foulé le sol de Waredwell, après deux années de détention, en homme éconduit, il avait pris un motel, s'était installé, très au fait que sa visite pouvait s'écourter à tout moment si elle ne voulait plus de lui. Il avait sorti le mot qu'il avait gardé, avait caressé son alliance et pensé à ce qu'il avait découvert. Il avait déglutit à l'idée qu'elle ne puisse refaire sa vie et puis, la curiosité l'emportant, la soif de savoir pourquoi aussi, il avait pris le bus jusqu'à l'adresse trouvée au détour du bottin, attendant quelques heures pour tenter de l'apercevoir. Son cœur avait cessé de s'alimenter à l'instant même où ses longs cheveux bruns avaient croisés son champ de vision; cette tignasse, il l'avait caressée, l'avait coiffée même. Saoirse l'avait toujours laissé fourrer son nez dedans, trouvant le confort recherché en quelques secondes. Son odeur chatouillait encore ses narines. Une effluve qui resterait aussi gravée que ses multiples tatouages. Hésitant, dubitatif face à l'accueil sûrement réservé, il s'était avancé prudemment vers la maison. Avait soufflé un coup, regardant autour de lui, croisant le regard d'un voisin nerveux qui questionnait sa tenue de cholo, les dessins qui ornaient son cou, la chaîne en or qu'il avait récupérée. Il avait monté les quelques marches de son porche, espérant qu'on ne lui dirait pas de rentrer chez lui. Puis, bon acteur, ayant peaufiné ses techniques avec les années, Santino Reyes s'était paré de son expression favorite, celle qu'elle reconnaîtrait. Les pieds fixés sur son paillasson, il avait frappé à la porte.

«  Hey, Mama. » Il ne bougea pas d'un cil en la voyant. Les gouttes de transpiration coulant lentement dans son dos, elles, trahissaient l'état extrême d'anxiété qu'il accusait. Ses yeux détaillèrent ses traits poupons. Son visage rouge, son nez, ses pommettes, ses longs cheveux. Ils caressèrent son décolleté, son ventre, ses longues jambes, d'une finesse à en damner les dieux. Puis il resta silencieux quelques longues secondes, esquissant un sourire plus prononcé en entendant sa question. S'humectant les lèvres, il garda l'éternel rictus qui faisait sa signature. «  ¿No puede un esposo saludar a su esposa? » Il agrémenta sa question d'un sourcil arqué. Si elle se rappelait de lui, de ses stratégies, elle comprendrait rapidement que l'humour, l'ironie était sa meilleure arme, face à un Santino dont le cœur déraillait, tant l'envie de la prendre dans ses bras, de la sentir contre lui, le prit à la gorge, l'empêchant de respirer, ne lui donnant que le choix de déglutir pour enlever la boule coincée dans son œsophage. « I thought I'd drop by to say hi. » Il souffla par le nez, laissa ses pieds se repositionner, souhaitant garder un ancrage lorsque son monde semblait s'ouvrir sous ses pieds pour l'engloutir. Il ne flancha pas pourtant; pas une seconde, il ne lui montra une faiblesse. C'était ce qu'il était, c'était comme cela qu'il avait été éduqué. Don't flinch a second even if the world is crumbling. «  So, can I come in or do I need to go back to where I come from? » D'un geste mécanique, les poings serrés, il montra l'arrêt de bus qui l'avait amené ici du pouce. Humectant à nouveau ses lèvres, il pencha la tête. Les années lui avaient été clémentes. Mieux que ça, elle conservait l'image parfaite de celle qui l'avait fait chavirer, oh, plus d'une fois. For better or for worse. Les mots qu'ils s'étaient soufflés, entre deux crises de rires ou de larmes, dans l'intimité d'un petit mariage privé, revinrent à sa mémoire. I guess it's for worse, now, baby.

Saoirse Reyes
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Re: tu, nadie mas (s/s)  ·  31/10/21, 09:44 pm
         

Ils n'étaient pas faits pour vivre éternellement séparés. L'évidence avait été marquée dès la première soirée qu'ils avaient passée ensemble, où l'envoûtement s'était emparé d'eux, où leurs cœurs avaient battu plus rapidement, et leurs mains s'étaient retrouvées incapables de s'en tenir à eux-mêmes. Quiconque connaissait Santino et Saoirse pouvait deviner sans le moindre mal qu'entre eux, les choses ne pouvaient en être autrement. Ils s'étaient trouvés ; capables de faire ressortir le meilleur chez l'autre, ils parvenaient aussi à gommer pas à pas le pire, qui ne ressortait alors qu'en de moindres occasions ; tout à chacun s'accordait sur la façon dont ils semblaient être faits l'un pour l'autre. Dans la lumière tamisée d'un bar, où leurs voix avaient continué de résonner même après la fermeture, ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre pour ne plus que ces sentiments ne s'effacent. Pas même après trois ans sans se voir, ni se toucher. Oh, Saoirse l'avait recherché. Utilisant sa disposition pour garder un œil sur lui, s'assurer qu'il allait bien, elle ressentait à chaque tentative cette même crainte qui lui soulevait le cœur à un moment ou à un autre : la possibilité qu'elle ne le trouve pas, parce qu'il ne serait plus là. Elle connaissait ses fréquentations, savait de quoi les hommes proches de lui pouvaient être capables dans la pénombre des rues, ou la perdition de leurs âmes. Elle savait aussi ce qu'il avait pu faire, et ce qu'elle avait reproché. Si elle avait peur pour lui, dès lors qu'elle apprit qu'elle était enceinte, elle commença à avoir bien plus peur encore pour cet enfant qu'elle portait. Saoirse Reyes, persuadée pendant des années durant que personne ne serait capable de prendre l'ascendant sur l'amour qu'elle ressentait pour lui, avait réalisé que le fruit de leur amour, de leur mariage, était d'autant plus important, car bien plus vulnérable. Alors était-elle partie.

Les doigts serrés autour de la poignée de porte, elle le détailla. Il semblait tout droit sorti d'un souvenir, tant il n'avait pas changé avec les trois années qui venaient de s'écouler. Santino Reyes était toujours le même. Il ne vieillissait qu'à peine au fil des mois, des ans, et se redessinait sous ses yeux semblable à qui il était lorsqu'elle l'avait quitté. Saoirse, elle, avait la sensation d'avoir vieilli plus que de raison. Propulsée des années plus tard en s'éloignant de l'homme qu'elle aimait, en sentant grandir un enfant en elle, elle n'était plus exactement la même depuis son départ. Mais simplement ne pouvait-elle pas l'être lorsque Santino n'était plus à ses côtés.
De l'avoir face à elle lui fit se rendre compte d'à quel point il avait pu lui manquer, qu'importait le temps qui s'écoulait. Il ne sortait jamais vraiment de sa tête ; toujours là, dans un coin de sa tête, il vivait dans son esprit en plus de sa vie, sans même s'en douter. Esposo, su esposa. Les mots résonnèrent jusque dans sa moelle et, inspirant un peu plus profondément pour garder cette face qu'elle arborait dans son quotidien en guise de bouclier, elle pinça malgré tout les lèvres en l'entendant. C'était aussi bon de réentendre ça entre ses lèvres que ça n'était problématique pour ce qui adviendrait ensuite. Sentant l'envie de poser ses mains sur lui, de le prendre dans ses bras, d'humer son odeur, Saoirse lutta et resserra un peu plus ses doigts sur la poignée de métal, détaillant ses traits. Relevant son menton en l'écoutant, elle hésita un instant, réfléchit et finit par se décaler pour le laisser entrer. « It's a mess », souffla-t-elle. Mais l'avertissement s'en tenait finalement bien plus à eux qu'à l'intérieur de la maison. How I wish things were different.
À peine Santino mit un pied à l'intérieur que toute la maison sembla s'imprégner de sa présence. Il l'envahissait, glissant sur le plancher, s'imposant entre des murs qui ne l'avaient pourtant jamais connus et embrassant Saoirse du simple fait qu'il était . Elle l'avait guidé, pourtant, elle devait se douter qu'il ne serait bientôt plus très loin ; mais jusqu'à maintenant, elle n'avait pas réussi à y croire.
S'humectant les lèvres, elle se retourna vers lui et le toisa. De haut en bas, de bas en haut. Le voir là lui rappelait ce qu'elle aurait aimé qu'ils aient, tous les deux. Une maison. Silvia. Aucune menace ne planant sur leurs têtes et qui aurait pu la pousser à vouloir faire son sac. La simplicité d'une vie à deux, puis trois, et pourquoi pas quatre ? Secouant doucement la tête pour se défaire de cette image idyllique, elle soupira discrètement et se passa une main dans les cheveux. « Won't your coworkers wonder where you are ? » Les mots passèrent la barrière de ses lèvres et instantanément, une partie d'elle regretta amèrement de les avoir laissés faire. Elle ressentit un pincement au cœur, se retint de déglutir en se rapprochant un peu de lui. Pour le voir plus près. Pour se rendre compte de la situation. « You didn't change. You're still the same. » Sa main la démangea mais, se retenant d'effacer les quelques centimètres entre eux qui l'empêchaient de venir glisser ses doigts sur sa joue, elle se contenta de l'observer. Il lui avait manqué, c'était indéniable.

Santino Reyes
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Re: tu, nadie mas (s/s)  ·  01/11/21, 04:39 pm
         

Rentrer chez la personne qu’on aimait était une expérience des plus particulières, surtout lorsque trois ans plus tôt, on pensait que tout se passait parfaitement. A Los Angeles, ils avaient décorés leur maison à leur image ; il se rappelait de l’attention que sa femme portait à chaque détail, souvent agacée par ses taquineries qui se voulaient toujours bon enfant. Dans ses songes, la maison qui n’était plus la leurs, portait encore les stigmates d’une relation épanouie, d’un amour puissant. Alors, trois ans plus tard, tandis qu’il franchissait la porte d’un logement lui étant totalement inconnu, il ne put ignorer le coup de poing dans les tripes qui s’abattit sur lui : celui qui, si son visage ne figurait pas une expression des plus stoïques, aurait pu l’abattre et le mettre à terre.

Son regard se posa sur des photos accrochées au mur, à l’entrée. Le temps devint plus lent. Des visages souriants. Un homme blond, le bras autour des épaules de Saoirse. Une photo d’un bébé, une petite fille peut-être. Il déglutit avec douleur et fourra ses mains dans ses poches un peu plus profondément, gardant le sang froid qui le définissait. Puis, il tourna la tête - et dans le salon, des jeux pour enfants traînaient sur le tapis, le laissant quelques secondes incapable de prononcer quelque son. You know I don’t care about messy, il voulut répondre. Mais il resta juste là, immobile, à tenter de ne pas surréagir. Peut-être était-ce sa nièce et cet homme son nouveau beau-frère. Peut-être même qu’elle n’avait pas refait sa vie, que les rumeurs colportées par son cousin n’étaient qu’une vague tentative de le mettre en colère. Le fin espoir qui lui restait fut vite anéanti par les chaussures au pied de l’escalier. Plusieurs paires à l’allure masculine, sur lesquelles il déposa son regard. Il ferma les yeux une seconde. So is that how it feels, to be hopeless ? Are you supposed to feel like your spine is going to crumple, like your bones are made of glass and that one last blow will shatter every muscle you have ?

Santino choisit de la regarder. You don’t even know how much I have missed you. Il la détailla avec impossibilité de ne pas sourire à la question qu’elle lui posait. - It’s a long story, linda. il répondit si simplement, tandis qu’il tentait de ne pas passer à un interrogatoire plus approfondi si rapidement. Cela n’apporterait rien à leur situation, si ce n’est qu’une tension plus grande que celle déjà dans la pièce. - I could say the same to you, il mentionna, sa main se glissant hors de sa poche, se rendant compte que les automatismes avaient bien du mal à s’effacer – il s’empêcha alors de venir chasser la mèche folle sur son front. Il n’en avait apparemment plus le droit. Il n’avait plus le droit de prétendre au rôle de mari. Il humecta ses lèvres, persista dans son silence, ses yeux détaillant longuement les différences qu’il pourrait remarquer : il n’y en avait aucune, en fait. Saoirse s’éternisait dans son esprit comme la plus belle des créatures. Celle qui pouvait déclencher des tempêtes, mais aussi guérir les maux les plus graves. Se trouver, là, simplement à quelques centimètres de lui, lui donnait bien plus d’espoir qu’il n’en avait cultivé ces trois dernières années. Pourtant, il ne lui demandait rien. Juste quelques minutes. Elle déciderait de la suite. - How are you doing ? finalement, put-il enfin prononcer, à voix basse, comme pour ne pas déranger la vie qui avait pris place dans cette maison et qui le faisait se sentir si inutile. She didn’t need you these past three years. She left, she barely said goodbye and she got a brand new life. Une colère sourde grimpa doucement dans le creux de son dos. - Cute house, il remarqua même, lui faisant comprendre d’un regard qu’il comprenait ses raisons. Peut-être n’avait-il pas assez donné de sa personne, ou même que leur vie commune ne lui convenait pas. Les possibilités quant à son départ s’étalèrent devant lui – il dût détourner le regard et serrer la mâchoire pour s’empêcher de lui poser la question fatidique : what was so wrong that you had to leave me?

Saoirse Reyes
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Re: tu, nadie mas (s/s)  ·  02/11/21, 03:36 pm
         

Des retrouvailles, Saoirse en avait bien trop souvent imaginé. Elle et lui, face à face, se détaillant et attendant le moment opportun pour rompre la distance entre eux et réapprendre les sensations de la peau de l'autre sous leurs doigts. Ils se souriaient doucement à chaque fois, ou presque. Comme s'ils avaient toujours su qu'ils se retrouveraient un jour, malgré son départ et le manque d'indice qu'elle avait pu laisser derrière elle au fur et à mesure de son périple de la Californie au Massachusetts. Bien trop souvent, elle s'était surprise à fermer les yeux et juste imaginer, tentant de se rappeler de ce que ses mains provoquaient comme frissons sous son épiderme dès qu'il la touchait et se rendant à chaque fois compte qu'elle ne pouvait de toute façon pas oublier ces sensations. Elle se rappelait du son de sa voix, du petit sourire qui pointait au détour de ses lèvres pour venir se glisser sur ses traits alors qu'il la saluait, toujours de la même façon – comme il l'avait fait aujourd'hui aussi. Saoirse et Santino, c'était une histoire d'amour comme il n'en existe que peu. Quand d'autres s'accommodent d'une relation de confort, offrant la sensation de ne jamais être seul quand bien même nous ne le sommes jamais autant que lorsque l'on se trouve avec les mauvaises personnes, elle avait toujours eu cette certitude brûlante et vive qu'avec lui, ça ne serait jamais ça. Que peu importe le temps qu'ils passeraient ensemble et les années qui s'écouleraient, ils ne perdrait pas la passion, pas l'amour qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Saoirse Reyes ne l'avait jamais oublié, ni pleinement abandonné et, au fond d'elle, malgré le temps passé séparés l'un de l'autre, elle avait toujours su que Santino continuait de l'aimer. Elle le sentait. Le rêvait, brouillant les limites de la perception et de l'irréalisme. Et par sa présence sur le pas de sa porte puis dans l'entrée de la maison, elle en obtenait aujourd'hui la confirmation, capable de transformer la flamme entretenue depuis des années dans son esprit en véritable incendie, la consumant déjà de l'intérieur.

Santino Reyes était là, semblable à lui-même, les mains enfoncées dans ses poches et le regard parcourant ce qu'il parvenait à voir de la maison – l'absence de volonté à ranger de Silvia, les chaussures ordonnées de Mike, les photos qui parsemaient les murs en fonction des souvenirs qu'ils s'étaient créés tous les trois depuis qu'ils avaient décidé de tenter leur chance. Et soudainement, un malaise puissant s’empara d'elle. Il était là, réel, tangible. Elle n'avait qu'à tendre la main pour pouvoir le toucher et enfin donner du répit au besoin constant qu'elle avait de le sentir près d'elle depuis qu'elle avait pu le rencontrer. Mais il était surtout témoin d'une existence nouvelle et ça, Saoirse ne savait pas comment réagir face à cette réalité. Que devait-elle dire, ou faire ? Elle l'avait attendu, longuement, se persuadant que le jour où il reviendrait, peut-être que tout serait fini avec ses... affaires ? Et malgré tout, il parvenait à la prendre au dépourvu, alors qu'elle se passa une main dans les cheveux pour renvoyer ses longues mèches brunes vers l'arrière. Son sourcil s'arqua légèrement, elle s'humecta les lèvres. « I've got time. » C'était plus ou moins vrai. Mike n'arriverait pas avec la petite avant une bonne heure au moins, mais Saoirse n'avait pas la moindre idée de comment les choses se dérouleraient s'ils restaient ainsi, face à face, pendant autant de temps après une si longue séparation. Sauf qu'elle avait besoin de savoir. Ça la prenait au corps et au cœur, cette nécessité de pouvoir avoir en main les cartes dont elle manquait terriblement.
Instinctivement, elle suivit ses mouvements du regard. Celui de sa main sortie de sa poche, alors que son cœur s'agitait dans sa poitrine à l'idée de ce qu'il pourrait en faire – la toucher, pour la première fois depuis trois ans. Elle inspira à nouveau, profondément, puis secoua doucement la tête. « I've changed, at least a little. » Elle était mère. Elle se sentait plus vieille, aussi. Plus vraiment la même que lorsqu'elle avait quitté Los Angeles et laissé Santi derrière elle avec un simple mot d'excuse et d'amour. Et pourtant, près de lui, c'était comme si les trois dernières années s'égrainaient à l'envers, lui offrant l'opportunité de le retrouver sans pour autant qu'elle ne le puisse vraiment. Autour de son cou, perdue sous le tissu de son t-shirt, l'alliance qu'elle portait encore sembla brûler contre sa peau et faire office de lettre écarlate. Entre ses doigts, elle tritura la chaîne sans dévoiler le pendentif home made, partagée entre nervosité et besoin d'occuper ses mains pour ne pas trop se rapprocher de lui, étouffant l'envie qui l'agitait comme l'océan un soir de tempête.
How are you doing? Elle ne le savait même pas. Comment pouvait-elle mettre des mots sur ce qu'elle ressentait quand tout n'était que vacarme et bordel monstrueux ? Et en même temps, il y avait tant de choses qu'elle aurait voulu lui dire. I've missed you so much. Those past three years without you felt like a whole lifetime. I've missed your voice, your smile, your smell. I want to hold you tight and kiss your lips and touch your face. You're a dad, now, and she looks so much like you... Mais elle resta muette un instant, avant de hausser légèrement les épaules. Les mots restèrent bloqués, ne laissant entre que : « Things have been a bit complicated, since I left. » Elle le disait à voix haute. I left. Face à lui, ses propres mots lui faisaient terriblement mal. Elle hésita, s'humecta les lèvres, se rapprocha d'un pas dans sa direction en éludant le compliment sur l'endroit. « What about you ? Are you sure it's safe for you to be here ? » Son regard transcrivait sans doute toute l'inquiétude qu'elle pouvait éprouver pour lui. Si elle avait voulu qu'il la retrouve un jour, elle ne pourrait pas tenir face à la possibilité qu'il en paye le prix à cause d'elle. « No quiero que te pongas en peligro. » No podría vivir con eso.

Santino Reyes approuve


Santino Reyes
Santino Reyes
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· heart affair : not ready to give up on his marriage.
· work : unemployed, looking for the odd jobs.
· pronouns : he/him.
dreamland

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Re: tu, nadie mas (s/s)  ·  05/11/21, 05:55 pm
         

- I’m not sure you’ve got enough time for that one, marmonna l’ex-prisonnier fraîchement libéré. Il était presque sûr qu’elle n’en savait rien et qu’elle ne se doutait pas de ce qui était arrivé. - I guess … life’s been quite the challenge, il ajouta, un sourire un peu ironique sur le coin de ses lèvres. Les dernières années lui revenaient à l’esprit, mais il préféra les chasser, profitant de la présence de Saoirse pour apaiser ses souvenirs les plus douloureux. C’était le pouvoir qu’elle détenait, bien encore, au détriment de la fin dramatique de leur relation. La voir n’éteignait pas la souffrance qu’il avait senti en la sachant partie ; il se consolait maigrement en voyant qu’elle était en sécurité, sûrement heureuse, dans une famille qu’elle avait créée. A cette idée, il déglutit, la voyant se rapprocher. La proximité installée le laissa soufflé, du moins quelques secondes qui lui parurent des heures. - It is. I wouldn’t be here if it wasn’t safe. Don’t worry, affirma Santino, plantant ses yeux dans les siens. Il n’aurait jamais laissé la chance au hasard. Digne d’un film d’action réputé, il avait vérifié qu’il n’était pas suivi. Que personne ne savait où il était, à part peut-être des personnes de confiance, de la famille proche qui lui avait laissé emprunter quelques maigres billets pour venir ici et la retrouver. - You know that ain’t my type, hermosa, Si son ton se fit vite séducteur, roucouleur, le sourire arrogant reprenant sa route, il atténua son audace en soupirant de façon légèrement dramatique. Il ne pouvait pas lui laisser paraître que ses mots le touchaient. Qu’ils résonnaient au plus profond de sa cage thoracique, compressée par les milliers de battements euphoriques à sa simple vue. Non, il n’irait pas lui dire qu’il mourrait d’envie de lui attraper la main, de l’amener contre lui et de blottir son nez dans le creux de son cou, là où il se sentirait en paix, pour la première fois depuis un bout de temps. Elle n’était plus sa femme ; et si l’alliance qui restait fermement plantée sur son annulaire gauche questionnait encore leur statut, Santino la sentait glisser et disparaître, comme elle avait pu le faire trois ans auparavant. Alors avant qu’elle ne décide de le voir partir, il s’aventura et prit son courage à deux mains. - Do you have a moment for me ? I’d like to … catch up. Oh, il en avait des choses à lui dire.

Santino ne laissa aucun détail de côté. Son départ, ses activités illégales, cette malencontreuse intervention qui le fit finir en prison, son procès et les années qui suivirent … Assis face à Saoirse, épanchant sa soif dans la bière servie, il décida de tout avouer, à défaut d’enjoliver la situation. Une vérité tranchante, dure et difficile à entendre, peut-être. Mais il ne lui avait jamais rien caché; il ne commencerait certainement pas maintenant. Après une minute de pause qu’il passa à chercher une réaction sur le visage de Saoirse, il hésita : - I wanted to ... Un petit sourire grimpa sur sa bouche et il rit bêtement. - Yeah, after all that happened, I wanted to see you. Son doigt gêné vint gratter sa tempe et il haussa les épaules, avant de tourner la tête vers le cadre qui se trouvait près du canapé, changeant de discussion pour ne pas rester empêtré dans un excès de sentimentalisme. - Is that your daughter ? il demanda, en se permettant de prendre le cadre. La petite devait avoir un an sur la photo. Ses boucles brunes, sa petite bouille et Saoirse qui souriait à ses côtés. L’image même d’une parfaite famille, dont il aurait aimé faire parti. Il aurait tout donné pour être sur cette photo. A cette réalisation, il souffla doucement, esquissa un sourire plus tendre même si triste et ne se focalisa pas sur les détails. - She’s beautiful. Just like her mama. se permit-il de glisser, penchant la tête pendant que son ongle grattait l’étiquette de la bouteille de bière et qu'il reposa le cadre à l'exact endroit où il l'avait trouvé.  - It’s a lot to take in, uh, Santino rajouta lorsqu’il se rendit compte qu’elle le fixait sans mots. - I’m just glad you’re good and safe. You don’t need to say anything … il dit d’un air plus désolé, posant la bouteille vide sur la table basse. Son fardeau, elle n’avait pas - ou plus - à le porter. Il ne la laisserait pas s’apitoyer sur son sort (et cela l'étonnerait qu'elle ne le fasse), lorsque toutes ces années, il avait été pleinement conscient de la portée de ses actions, des risques qu'il prenait. Il avait toujours vécu sous le joug de la justice – il savait qu’un jour ou l’autre, il devrait arrêter son affaire illégale et qu’il serait temps de passer à la caisse, de payer le prix fort. Il avait fait son temps, peut-être même qu’il n’en avait pas fait assez, pour être totalement honnête. Et en venant ici, il souhaitait juste la savoir épanouie et heureuse. Il n'avait besoin de la pitié de personne. Il en avait assez pour lui même.

Saoirse Reyes est en souffrance


Saoirse Reyes
Saoirse Reyes
she lives in daydream with me

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you and i
we don't wanna be like them


tu, nadie mas (s/s) 703a3576be8fadd268c9d439e31942a3 tu, nadie mas (s/s) 6237d402c8539f82123daf52c16c03c6

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· age : twenty nine.
· heart affair : complicated — in a relationship, married to someone else, mom of a three years old.
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· nightmare : anything happening to silvia. she wouldn't survive.
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Re: tu, nadie mas (s/s)  ·  08/11/21, 04:37 pm
         

Assise face à lui, Saoirse revivait à travers les traits de son visage les souvenirs qu'ils avaient créés ensemble. Ce premier soir, au comptoir du bar où elle travaillait, dont elle semblait ne pas avoir oublié le moindre détail. Dans l'odeur des alcools mélangés, tombés en gouttes ou en flaques sur le parquet vieillit de trop de passages et de talons s'enfonçant dans la sciure du bois, elle avait perdu son regard dans le sien sans que sa verve n'en soit diminuée ; ils n'étaient plus qu'eux deux, le bar fermé et la rue s'endormant peu à peu à travers les baies vitrées de l'endroit, et sans doute était-ce ce moment précis où elle était tombée folle amoureuse de lui. Là, entre les bouteilles et le comptoir, s'amusant à créer les bases de ce qui serait, sans qu'elle ne le sache, sa plus grande histoire d'amour. Elle revivait le moment où Santino et elle avaient emménagé ensemble, d'abord dans un petit appartement sans prétention. Celui où il lui avait demandé de l'épouser. Celui où, dans sa jolie robe blanche, suivant la tradition catholique, elle lui avait promis amour et fidélité, dans la joie et la tristesse, la santé et la maladie. Sa gorge se serra doucement, écoutant le récit de ces dernières années tout en se disant qu'elle avait manqué à son devoir en partant ainsi. Pourtant, pour toutes les fois où elle avait refait le scénario de leur existence dans un coin de son esprit, elle était toujours arrivée à la même conclusion : même si ça l'avait détruite, même si elle en souffrait encore aujourd'hui, c'était à la fois la bonne et l'unique solution pour le bien-être de leur enfant que de lui offrir la stabilité d'une vie loin de l'illégalité et du danger. Le cœur serré et au bord des lèvres, elle ne dit rien, refusant de l'interrompre dans l'autobiographie qu'il lui confiait. Son regard, lui, changea au rythme des phrases. Ses sourcils se froncèrent, ses yeux s'attristèrent, trahissant ce qu'elle pouvait ressentir face à tout ça. Une seule idée lui tournait en tête : cette envie si forte, si puissante de le prendre dans ses bras et de lui promettre que tout ira bien, maintenant. Qu'ils étaient là, maintenant. Qu'ils s'étaient retrouvés et que les choses reprendraient leur place. Elle ne bougea pourtant pas, baissa un instant les yeux en serrant ses doigts autour de la bière qu'elle tenait entre ses mains, avant de les relever vers lui. « I wasn't expecting you, oh she's a liar, but I'm happy to see you and to know that you're out of all of this. » De toutes ces années passées ensemble, elle n'avait attendu de lui que cet instant : celui où, enfin, il lui dirait que c'était du passé. Derrière lui. Le désir profond de cette réalisation avait grandi jusqu'à sembler n'être qu'une utopie qu'elle cessa d'alimenter en apprenant pour sa grossesse. À le détailler, reprenant connaissance d'un visage qu'elle n'avait pourtant jamais oublié, d'une voix qui continuait de résonner jusque sous sa peau, elle sentit son ventre se nouer. Une part d'elle, incontrôlable, lui en voulait d'avoir pris tout ce temps à abandonner cet univers quand elle le lui avait demandé plusieurs fois. Il aurait pu tout arrêter bien avant, leur laisser une chance d'être une famille, une vraie, sans que l'un des parents n'ait à vivre qu'au travers des mots de l'autre pour leur enfant. Le monde ne se refaisait pas avec des suppositions, mais  elles continuaient de tourner dans sa tête, la narguant de ce qu'aurait pu être sa vie et de ce qu'elle était finalement devenue. Saoirse étouffa un soupir, mordillant l'intérieur de ses joues un bref instant avant de le voir s'emparer du cadre. À la question, elle acquiesça simplement, subissant soudainement un trop-plein d'émotions à le voir contempler la photo de sa fille. Leur fille. You should be on that picture, Santino, se retint-elle de lui souffler, buvant une nouvelle gorgée de bière en le laissant contempler la photo pour tenter de maîtriser tout ce qu'elle pouvait ressentir en l'instant. La douleur des what if se répandait entre ses muscles jusque dans son cœur, nouant sa gorge jusqu'à lui donner l'impression d'étouffer sous les déferlantes qui renversaient les fondations qu'elle pensait pourtant fortifiées avec les années. She’s beautiful. Just like her mama. Oh, Santino. Si seulement elle pouvait lui dire tout ce qu'elle voulait lui avouer, trouver les bons mots, balayés trois années de séparation. Mais à Waredwell, Saoirse avait construit quelque chose et elle ne pouvait pas tout détruire d'un coup. Michael méritait mieux que ça, tout ça. Elle s'humecta les lèvres, pencha un peu la tête à son tour. « She looks a lot like her dad. » Son regard planté sur lui, il ne défaillit pas alors qu'elle le fixait, quand bien même elle se doutait qu'il n'arriverait pas à saisir l'indice qu'elle lui lançait à l'instant. Reposant la bière sur la table basse, elle hocha doucement de la tête, se massant un instant la tempe. « Yes, I bet. It's a lot for me as well. » Tout entendre, tout comprendre et obtenir les réponses aux questions qu'elle s'était posée ces trois dernières années : comment allait-il ? Où était-il ? Avait-il retrouvé une femme à aimer ? Sa poitrine se fit douloureuse à nouveau, elle retint un autre soupir.
Elle avait tant d'autres questions à poser mais aucune ne passa la barrière de ses lèvres, l'inférieure mordue le temps d'une seconde, deux maximum. À la place, elle n'en posa qu'une : « whereabout are you staying ? » Son regard retrouva le confort du sien, alors qu'elle se refusa à lui demander combien de temps pensait-il rester ; la peur d'une date butoir l'empêchait de vouloir obtenir quelconque réponse à ce sujet, trop inquiète d'une réponse rapprochée. À la place, elle souffla : « you could stay here instead, for awhile. » Sa voix se fit interrogatrice pour cacher l'espoir qu'elle entretenait à cette idée, de pouvoir l'avoir à nouveau près d'elle. Elle en oublia Mike et à quel point la situation deviendrait compliquée – le fait qu'elle ne lui ait jamais dit pour son mariage, et que soudainement Santino réapparaissait dans sa vie. Replaçant une mèche de ses cheveux, elle laissa échapper un aveu. « I've missed you. I'm glad to see you around. »

Santino Reyes et Kwak Noo-ri sont en souffrance


Santino Reyes
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Re: tu, nadie mas (s/s)  ·  11/11/21, 04:00 pm
         

Etait-il résigné à la perdre ? Ces années entre les barreaux ne l’avaient pas aidées à garder grand espoir quant à son mariage. Non seulement il ne savait rien des raisons de son départ, mais, en plus, il n’avait eu aucune idée d’où elle pouvait avoir posé bagage. Peu à peu, les jours s’égrainant dans une lenteur agonisante, coincé entre quatre murs, il avait réfléchi aux possibilités et aux chances qu’il avait de pouvoir la retrouver, un jour. Santino n’était pas de ceux qui espéraient innocemment, naïvement qu’un évènement ne se produise ; que par magie, elle ne réapparaisse et qu’ils ne fassent comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Il l'avait cherché, trouvé, à l'aide de sa famille la plus proche, d'un cousin lointain qui avait repéré une jeune femme correspondant à sa description. Là, Il n’envisageait rien, alors qu’il se trouvait face à elle. Le soulagement de la retrouver saine et sauve, lui, était bien réel. Que pouvait-il bien désirer, à part qu’elle ne tolère son retour, qu’elle ne laisse parler, qu’il se confie sur ce qu’il avait vécu, puis qu’il ne tourne les talons pour la laisser vivre la vie qu'elle avait choisie, celle qu'elle ne voulait plus partager avec lui ? Saoirse avait toujours une femme indépendante, forte, qui savait ce qu’elle voulait et ne voulait pas. En marquant son départ, il avait compris qu'elle ne ferait pas demi-tour. Santino portait donc peu d’espoir qu’elle ne veuille encore de lui. Bien tristement, il la comprenait. Ses activités illégales, son affiliation au gang, sa loyauté dévorante à une famille qui l’avait laissée tomber à la minute où il avait été mis en prison … Lui même avait ouvert les yeux face à la mascarade qu’il avait vécu, idéalisé pendant toutes ces années de bons services. Comme un soldat qui exécutait des ordres plus dangereux les uns que les autres, pensant qu’il officiait pour le bien des siens, lorsque tout cela avait été et resterait une histoire d’argent. Ses pensées vaquèrent pendant quelques instants sur son ancienne famille, ceux dont il ne voulait plus entendre parler. Couper les ponts avait sûrement été la meilleure décision qu’il n’avait jamais prise pour lui-même. Peut-être trop tard, sûrement bien trop tard.

Il acquiesça silencieusement, d’un sourire entendu, face à la réalisation que la fille de Saoirse était l’image crachée de son père. Il ne se douta pas une seule seconde qui le géniteur pouvait être, lorsque tant de photos du dit homme ornaient les murs de la maison. Elle avait construit son foyer, avec attention. Sur les murs, sur les meubles, il pouvait y lire le temps, l’affection qu’elle avait portée à la décoration. Il fût ramené plusieurs années en arrière, lorsqu’il l’observait accrocher au mur de leur chambre leur photo de mariage. Il revit son sourire fier, le baiser qu’ils avaient partagés lorsqu’elle avait fini. Il revécut les premiers mois de leur mariage, de leur bonheur. Les heures à parler, à se confier, à disséquer des bouts de vie et à profiter de l’un et l’autre sans aucune prétention. Doucement, il baissa les yeux, humecta ses lèvres et fourra ses mains dans les poches de sa veste. Son visage se renfrogna, hanté par les souvenirs heureux de leur couple. Une question lui brûlait la langue ; why did you leave?. Le silence installé fut brisé par Santino, qui répondit à ses interrogations. - A little motel downtown, mentionna-t-il, se rasseyant correctement sur le canapé confortable. Ses sourcils se froncèrent juste après qu’elle ne l’invite à rester chez elle. Un peu étourdi par une telle proposition, il prit quelques secondes avant d’hésiter : - I’m not sure how long I’m staying and ... Ses lèvres se pincèrent et il la détailla attentivement. - … shouldn’t you ask your … uhm, boyfriend, first ? Le mot lui arracha la langue et il déglutit, fixant la bouteille de bière. Sa proposition était insensée, mais après réflexion, l’argent ne coulait pas à flots chez Santino. Il aurait bien pris quelques jours pour souffler, envisager la suite. Il manqua d'air lorsqu'il l'entendit confesser qu'il lui manquait. I’ve missed you. Il l’interrogea du regard lorsqu’elle prononça ces quelques mots. La gorge serrée, le cœur battant, il lui demanda silencieusement si elle ressentait encore quelque chose pour lui. Ses yeux plongèrent dans les siens pendant de longues secondes, questionnant les raisons qu’elle pouvait avoir de lui demander de rester. Ne serait-ce pas une situation gênante pour elle ? Entre son mari, peut-être futur ex-mari, et son petit ami, père de son enfant ? Comment le dit homme pourrait-il accepter cela ? Était-il au courant que Saoirse était une femme mariée, certes séparée, mais toujours officiellement madame Reyes ? Santino ne la lâcha pas du regard. Why are you asking me that ? Why do you want me to stay ? What are your reasons, Saoirse ? Do you still love me ? Is there any chance for me to get you back or are you just making me believe I could still have you, because of some sick nostalgia for the past? Are we meant to be together or have you decided I'd never be good enough for you? Il déglutit à nouveau, soupira face à la détresse qui le prit à la gorge. Comment pouvait-il lui refuser la moindre chose ? Il contempla ses options, une par une, puis laissa échapper quelques mots qu’il regretterait sûrement dans un avenir proche. - If you want me stay, I mean I could ... Il ne lui cachait pas que le moindre espoir quant à une possible réconciliation lui suffisait pour rester à Waredwell. La seule condition était elle. Il ferait tout pour elle. - I don’t have a lot of money, but I could pay for the room if it’s easier for you, il continua, avant de sourire doucement de la situation plutôt rocambolesque. - Are you sure though ? It seems a bit rushed and I don't know what to think of it, il demanda, ne voulant pas s’emballer trop rapidement. L’espoir qu’il avait étouffé si longtemps grimpait à la surface, s'accrochait à ses muscles, s'y infiltrant de secondes en secondes, l’empêchant de trop réfléchir, chose qu’il ferait bien plus tard. Santino ne put s’empêcher ensuite de murmurer, dans l’intimité du salon de Saoirse, quelques mots sincères, reflet de sentiments qu'il ne pouvait cacher : I’ve missed you too, il finit, se penchant vers elle, les joues rouges et l’œil vif. Il la regarda, comme il avait pu la regarder pendant des heures, des semaines, des mois, lorsqu'ils étaient encore quelque chose, un couple, un mari et une femme. I’ve never stopped loving you, not one second, and I don’t think I’ll ever stop, il rajouta silencieusement.

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