she lives in daydream with me
realitylong story short : [ moodboard ]
you and i
we don't wanna be like them
· fc + credit : rc — av/ethereal, ic/pinterest, gif/self.
· pseudo + pronouns : kidd/faustine, she/her.
· heart affair : complicated — in a relationship, married to someone else, mom of a three years old.
· work : bartender at the blind fox.
· dream : her family being complete again.
· nightmare : anything happening to silvia. she wouldn't survive.
· fantasy : they have one face, one smile, and a pair of deep dark eyes.
dreamland— stories to be told· relationships : · style rp : rythme lent (rp le lundi + certains jours de semaine, quasi jamais le weekend), dialogues en français et anglais (mostly), troisième personne du singulier.· cw/tw : adultère, sexualité, langage vulgaire.· triggers : on a qu'à en discuter ensemble.
| love is pain (m/s) · 31/10/21, 11:23 pm | |
| love is pain — @michael shephardSay it's not enough to be in love You need to prove it somehow It's not dollar signs or pick-up lines Or anything that you could kiss away now Et, à l'instar du son de sa voix, le silence retomba ainsi sur la maison. Silvia, endormie, n'avait pas la moindre idée de ce qui pouvait tourmenter l'esprit de sa mère depuis des semaines. Des mois. Des années ? Probablement. Après son caprice quotidien pour ne pas aller dans son lit, ses réclames répétées pour plus d'histoires, s'il te plaît, encore, sa lutte traditionnelle pour ne pas laisser ses petits yeux se fermer, elle avait cédé à l'appel d'une fatigue refoulée, son souffle ralentissant doucement alors que ses bras se resserraient autour de sa peluche. Saoirse la détailla avec une tendresse comme elle ne l'accordait à personne d'autre : sa fille et seule sa fille pouvait prétendre à un regard comme celui-ci, couvant un amour comme il n'en existe pas deux et, en même temps, la volonté de détruire le monde au premier signe de souffrance. Assise sur le rebord du lit de l'enfant, elle glissa sa main dans les mèches de son épaisse chevelure jusque sa joue, qu'elle caressa du pouce avant de soupirer doucement et de se relever. Le rituel de chaque soir, qu'elle ne manquait pas dès lors que son emploi du temps au bar le lui permettait. Si elle n'était pas là, Silvia pleurait – jamais très longtemps, mais toujours assez pour briser au moins un peu le cœur de sa mère lorsqu'elle l'apprenait. De mécontentement ou de tristesse, Silvia trouvait toujours un moyen de faire entendre sa voix, comme si elle refusait inconsciemment de refouler ses émotions. Près de la porte, Saoirse reposa son regard sur la petite qui se mit à gesticuler sur son matelas puis le laissa faire le tour de la chambre. Les guirlandes accrochées çà et là émettaient une lumière douce et chaude, aux teintes de jaune sur les murs d'un rose pastel rappelant les nuances d'un milkshake à la fraise d'un dessin animé des années 90. Des étagères de peluches et de livres d'images décoraient, de leurs formes de nuages, le ciel myrtus peint sur les murs, donnant l'impression de veiller sur la jolie endormie. Un fin sourire se dessina sur les traits fatigués de Saoirse qui, avec précaution, referma la porte derrière elle avant de se faufiler dans la cuisine. La maison entière semblait calme. Comme si, une fois Silvia envoyée là où les rêves se créaient, elle aussi commençait à somnoler, ne ronronnant que des bruits discrets que laissaient résonner Saoirse et Mike. Dans les placards, elle récupéra deux verres à vin, les déposa sur le comptoir. Elle attrapa une bouteille de vin – un Pinot Noir, Bourgogne lisait-elle sur l'étiquette sans vouloir s'intéresser au pourquoi du comment d'un tel non –, offerte quelques mois plus tôt par la mère de Mike et la déboucha. Au simple bruit du liquide foncé qui remplissait un à un les verres, elle se perdit un instant dans ses pensées. Ça n'arrêtait jamais. Comme des voix qui piaillaient sans cesse dans sa tête, rajoutant à la fatigue qui la prenait, comme tous les vendredi soirs. D'un bref soupir, elle balaya tout ça, reposa la bouteille de vin qui claqua contre le plan de travail, et se frotta simplement les yeux avant de récupérer les deux verres. Mike n'était sans doute pas bien loin et, ce soir, Saoirse ressentait elle aussi un besoin de douceur, de contact. Elle avait besoin de l'assurance qu'il pouvait lui apporter, de sa présence un peu plus près de la sienne. De pouvoir poser sa tête contre lui, fermer les yeux, et se laisser bercer par les mouvements de sa poitrine sous l'élan de sa respiration. Alors elle esquissa un sourire en le trouvant dans le salon, le détaillant un bref instant, l'épaule contre l'embrasure de la porte. Elle s'arrêta sur les mèches blondes encore coiffées sur son crâne, la forme de sa mâchoire, remonta jusqu'à s'apercevoir que son regard l'avait aussi trouvée. Une pincée d'amusement colora son visage et, se rapprochant de lui, bras tendu pour lui offrir son dû, elle se glissa à ses côtés, son corps venant épouser la courbe de son flanc. « Comment s'est passée ta journée ? » Elle releva les yeux vers lui, portant son verre à ses lèvres en attendant son récit. | |
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