let my fantasies unwind.

let my fantasies unwind. · 30/10/21, 03:15 pm

arun
wattana

you could also paint the roses red
i'm not crazy my reality is just different than yours

001.
origination002.
chapters 003.
player

trigger warnings / content warnings — (cw) descriptions imagées graphiques (sang, bleu, coups etc.), langage vulgaire, sexe. (tw) addiction (frère), fragilité mentale (mère), amoralité, comportement et relations toxiques, drogues (usage et vente), vol, blessures physiques, lowkey déréalisation et dysphorie de l'humeur.

prénoms, nom — son guttural qui gratte la gorge et arrache le palais. piment derrière chacune des lettres d'arun, prononcé comme un crachat de venin qu'on essaie de sucer. le r roule sur la langue et franchit les lèvres d'un coup de poing fulgurant qu'il a mérité. les côtes en douleur tournent bleu et le rire jaillit du fin fond de ses tripes. wattana entre liberté nihiliste et mauvaise blague, le nom qu'on a dû mal à oublier parce qu'on serre les dents et le poing dans l'espoir de lui casser la gueule jusqu'à la fin des temps. âge, date et lieu de naissance — petit con à jouer l'illusion de l'immortalité. la tête haute se porte dans les étoiles et prétend à une sagesse millénaire qui éclipse la juvénilité de ses vingt-trois ans. une confiance de l'expérience et une maturité de la vie qui font presque oublier qu'il n'est qu'un rejeton de waredwell qui n'en est pas encore à la moitié de son existence, même s'il s'est envolé de la ville vers d'autres contrées. peter pan sombre instable, vouloir grandir trop vite mais ne jamais prétendre être comme les autres adultes. le 31 octobre, la fête macabre pleine de sucres et le début de son règne de terreur. origines et nationalité — il y a américain écrit noir sur blanc sur ses papiers froissés, signature de sang incrusté dans son identité qui lui donne des droits sédentaires et nomades dans tout le pays. mélange d'histoire pourtant dans son adn, si papa s'est barré alors qu'il était encore qu'un bambin, on lui a toujours raconté qu'il était thaïlandais avec une descendance chinoise. maman aussi est thaïlandaise avec en plus un petit ancrage blanc américain. s'il n'a connu que les états-unis et la perdition du rêve américain, c'est bien avec la culture thaïlandaise qu'il essaie de renouer une relation forte. métier, occupation, études — derrière sa maturité et son talent se cache le roi des petits cons. le sale garnement enchaîne les petits jobs sans jamais pouvoir les garder plus que quelques mois. actuellement probablement serveur quelque part, un café qui ne paie pas de mine dont il a oublié le blase tellement il est investi et y va les jours pairs qui finissent par trois. c'est à se demander comment il arrive à survivre dans un monde capitaliste où respirer coûte de la thune. arun s'en sort parce qu'il vole et deal. rien de bien impressionnant ou foncièrement méchant, de la petite criminalité facile et qui paie pas de mine pour arrondir ses fins de mois et ne pas mourir de faim. ambition des étoiles, il lui est impensable et hors de question qu'il reste dans cette condition toute sa vie. lui, son truc, c'est l'image. l'appareil photo autour du cou, photographe, il a sa patte unique au moment de capturer le présent à tout jamais. mais son rêve, celui qui lui fait briller la rétine pendant qu'il en parle avec une passion calme mais qui fait vibrer ses tripes, c'est devenir réalisateur de cinéma, que le rêve devienne réel et les images prennent vie. l'occasion inespéré des études et des stages qui s'enchainent, le gamin des rues voient les flash au bout du tunnel. statut civil, orientation sexuelle/romantique — le plaisir de la chair pour combler le néant du cœur. pulsion de passion mais jamais battement d'amour. non étiquette de sa sexualité pour un homme trans qui ne rentre de toute manière pas dans les cases cis pré-établies. les personnes qui passent dans ses bras et salissent ses draps. arun aime leurs corps à défaut d'aimer leurs cœurs. parfois il pense qu'il pourrait tomber dans le précipice du conte de fée, mais si iels lui tendent la main pleine de promesse, il s'échappe, s'évade et s'évapore. incapable de gérer ses émotions, il ne connait que l'amour toxique et s'il rêve secrètement d'une histoire douce, c'est plus facile de fuir et d'arborer la réputation de slut don juan que de se regarder en face dans un miroir et essayer d'aller dans le fond de ses relations toxiques. traits de caractère — mbti esfp l'amuseur - le sale mec, mais terriblement humain - charismatique, la personnalité magnétique - l'intensité de l'âme, celle que l'on voudrait attraper mais inaccessible et qui finit par noyer - très sociable, petit con amusant - véritable rayon de soleil qui brûle les ailes - dualité en son sein, a choisi la noirceur - problématique et s'en bat la race, ou c'est ce qu'il prétend - instabilité de ses émotions, instabilité de ses relations - imprévisibilité de ses actions - grand romantique qui se tait - très sensuel et sexuel, kind of a slut and proud of it - plus égocentrique que réellement égoïste - généralement talentueux dans ce qu'il entreprend, mais tellement paresseux - l'humour absurde et cynique - sarcasme comme manière de s'exprimer - philosophie nihiliste - a beaucoup de mal avec les mots, n'arrive jamais à dire correctement ce qu'il pense - s'exprime alors à travers les images, les clichés fixes de ses photos mais aussi les petites séquences vivantes de sa caméra - comprend mieux un instant ou une personne grâce à la photo prise et ce qu'elle dégage que par les paroles même - s'exprime verbalement beaucoup par images, par figures de style comme la métaphore - phobique de l'ennui véritable, il est dans les excès et s'attire naturellement des emmerdes - bagarreur, un certain masochisme - maturité et immaturité - manipulateur, parfois sans s'en rendre compte - pas un bon gars, mais difficile de dire qu'il est véritablement méchant aussi - antagoniste de sa propre histoire. groupe — nightmares. faceclaim + crédit — bright vachirawit, hedgekey (icons), lewis carroll (quotes).

dernier rêve ou cauchemar de votre personnage — illusion de réalisme qui s'imprègne de et qui s'intègre dans la réalité. confusion entre l'onirisme et matérialité tangible, ses rêves sont un prolongement du quotidien et renforcent la déréalisation qui enivre de temps à autre son cerveau. faire la part des choses et se concentrer gravement pour dissocier l'un de l'autre, se dire que ce n'est pas okay de se comporter de la sorte avec cette personne parce que ce n'est pas véritablement arriver.

(entre rêve et cauchemar) la clope lui chauffe le bout des phalanges et lui brûle la chair de ses lèvres, ou du moins c'est ce qu'il pense. incapable de ressentir vraiment cette sensation, son cerveau voit et invente la perception du toucher pour pallier au manque. la fumée de la cigarette ne bouge pas, elle est plaquée dans l'atmosphère noire étoilée, comme un coup de crayon de bd.
maintenant qu'il y réfléchit un peu plus posément, aussi loin que son subconscient peut réfléchir dans les codes oniriques, le paysage autour de lui n'est pas vivant, il est le cliché d'une photographie. l'existence est figée, les émotions ressortent par les couleurs pastels et sombres qui s'imposent comme une narration.
l'ambiance est calme, ses émotions se calent le climat alentour.
le regard qui se baisse, il y a l'eau qui dort tout en bas de la falaise et arun a envie de sauter. non pas pour mourir, mais parce qu'il peut, parce qu'il pourrait. c'est son choix, sa vie, tout ce qui lui appartient et qui ne regarde personne d'autre, aucune conséquence par ricochet.
mais un coup d'œil par dessus son épaule et il prend conscience de sa maison d'enfance. il sait que c'est celle-ci, même si elle ne ressemble pas trait pour trait à celle qu'il connait. et soudainement ses sentiments sont bien moins sereins. comme un déclic malsain, c'est à ce moment qu'apparaissent sa mère et son frère. iels ont bonne mine, rien à voir avec leurs sales tronches à cause de leurs états mentaux et physiques de la vraie vie. oui, iels ont le sourire et une absence de cernes creusées. pourtant, arun a une impression de malaise qui l'envahit. iels veulent qu'il rentre avec elleux, iels ont l'air d'aller mieux, mais il sent le piège. ce n'est pas ce qu'il veut, mais entre la falaise et la maison, il est coincé.
sans qu'il n'ait eu le temps de prendre sa décision, il se retrouve dans le huis clos des quatre murs. apeuré parce qu'il ne comprend pas comment ça a pu se passer sans son consentement, il regarde tout autour de lui et tombe sur son reflet dans le miroir. les cheveux longs et une image pré-t qui lui fout un coup de poing dans l'estomac au risque de rendre son dîner. je ne suis pas une fille, je ne suis pas une fille. la détresse de ne pas savoir comment prouver son identité.
c'est la tornade émotionnelle, parce que c'est bien de ça dont il est question dans les rêves : d'impressions et de sensations. jusqu'à ce qu'une paire de bras l'entourent et l'attire contre lui. il ne peut pas voir son visage, il est flou, ou changeant ou juste il ne rentre pas dans son champ de vision. mais arun se doute de qui il pourrait s'agir. lui ou lui. si ce n'est pas tout rose en dehors des songes, il représente son calme intérieur retrouvé. alors il souffle de soulagement et de sérénité, et il se laisse bercer le temps du reste de son rêve.
fantasme — (con)fusion entre rêve et fantasme, parce que finalement son subconscient n'est fait que de fantaisies, des désirs inavoués qui explosent dans un univers où arun ne peut plus ignorer ses envies les plus profondes. les trois quarts de ses rêves sont en quelques sortes des fantasmes, et il lui est difficile de faire la différence. tous ces sentiments qui font rage en lui constamment mais dont il ne veut pas en parler, même pas avec lui-même. alors ils explosent une fois la nuit venue et lui donnent des super pouvoirs, comme pour lui prouver qu'ils ne sont pas une mauvaise chose malgré ce que sa conscience semble croire.

mille baisers sont échangés, arun ne sait pas s'ils viennent d'une même personne ou de mille personnes. les baisers ne sont pas sexuels, à son grand étonnement. bien sûr, il ressent les papillons de la tentation et de l'envie à chaque caresse de lèvres, mais c'est surtout une chaleur romantique qu'il sent monter dans son cœur en plein émoi. il sourit, parce que cette simplicité lui apporte une joie immense qui pourrait presque se transformer en bonheur.
arun s'échappe de ces baisers. non, cette fois il ne fuit pas, mais il a cette envie taquine. il se pose sur le rebord de la fenêtre, les yeux pétillants qui regardent leur incompréhension et il saute. il sait qu'il peut voler, il a fait ce rêve tellement de fois que ça en devient sa réalité. celle dans laquelle il veut vivre. il vole haut, toujours plus haut. et se laisse chuter avant de se rattraper à la dernière seconde devant les airs ébahis et un peu apeurés de ses amoureux·ses. « regardez-moi, regardez-moi. » il peut voler, et c'est tout ce qui compte. il est enfin lui-même. il vole quand personne le voit, il vole devant toutes les personnes qui comptent le plus. il vole.

wild roses on a bed of leaves in the month of may
i think i wrote my own pain
don't you ?
down by the creek i couldn't sleep so i followed a feeling
sounds like the vines they are breathing
and i've seen the way the seasons change when i just give it time
but i feel out of my mind all the time
— of monsters and men, wild roses.

P L A Y L I S T

(auguste) (cw sexe) « regarde-moi » sa voix résonne dans le téléphone qu'il tient contre son oreille. ce message qu'il a reçu il y a des mois et qu'il n'a jamais effacé. ce message qu'il connait par cœur mais écoute encore et encore.
« regarde-moi, comme un caprice sur la langue » et arun le sent presque, le goût de ce caprice. sucré pour faire croire que c'est un bonbon, mais le métal rouillé parce qu'il s'est bouffé la lèvre jusqu'au sang et l'hémoglobine roule effectivement sur la langue. il se demande si l'âme d'auguste a le même goût.
« regarde-moi, parce que tu ne sais pas jusqu'à quand tu pourras le faire » parfois il ne pense pas à lui. non, souvent il ne pense pas à lui. il vit sa vie, sans lui. mais quand il ferme les yeux, il le voit, il le regarde. même quand il ne sera plus là, il lui suffira de fermer les yeux pour le regarder, à tout jamais, gravé dans la toxicité de son cerveau.
« regarde-moi, putain, je sais pas dans quelle langue te le dire » peut-être en cette langue qui parcourt son corps, qui s'immisce dans sa bouche pour danser avec son homonyme. ou peut-être que c'est tout simplement inutile. n'importe quelle langue, abstraite ou matérielle, arun comprend mais veut pas entendre. il s'en fout, qu'il se dit.
« regarde-moi, j'ai fait un buste qui te ressemblait avant d'enfoncer mes doigts dans la glaise pour t'arracher les yeux » c'est son cœur qu'il sent se déchirer, se déchiqueter. la souffrance l'envahit, et tout ce qu'il réussit à faire, c'est sourire. la nocivité de la situation et de ses émotions a la sensation de maison.
« regarde-moi, mais tu rentres pas alors tu peux » arun raccroche, le téléphone dans sa main qu'il ne prend pas le temps de ranger alors qu'il s'arrête en plein milieu du passage, devant la porte d'un café pour empêcher un connard blond de passer. « j'suis rentré et j'te regarde. qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

(dae-jung) le regard impassible et imperturbable, parce qu'en réalité il est trop sidéré et sonné par ce qu'il vient de passer. il ne cligne absolument pas des yeux en observant dae-jung s'excuser platement auprès des serveur·ses parce qu'il a renversé toute une table — le contenu de la table et la table avec — en reculant sa chaise. comment peut-on être aussi idiot ? un enfant coincé dans un corps d'adulte. est-ce que ça fait de lui un vieux coincé dans le corps d'un jeune, ou simplement un petit con ?
arun grogne et se passe une main dans les cheveux, d'irritation. pas le même geste de dae-jung qui se passe la main dans ses propres cheveux, de gêne et d'excuse. il n'aime pas se donner en mauvais spectacle. alors il attrape le plus vieux par la manche et le traîne de force, peut-être un peu trop brusquement, peut-être un peu trop violemment, en dehors du café. « on s'casse. » dae-jung se laisse entraîner mais continue à se fondre en excuses auprès des serveur·ses et même d'arun. « mais ta gueule un peu, arrête de t'excuser, merde. » qu'est-ce qu'il l'énerve, putain. vraiment pas possible d'être aussi maladroit. il le lâche enfin, dans la rue, à un endroit de la ville, peu importe. et, une fois n'est pas coutume, il a juste envie de le secouer pour aider ses neurones à se reconnecter. un vrai mystère et un miracle qu'il ait survit jusqu'ici. il n'est vraiment pas un adulte fonctionnel. mais est-il lui-même ?
au lieu de le frapper, il se contente juste de le regarder, encore sans rien dire. et ça le rend encore plus furieux (ou pas), que sa colère se dissipe quand il voit le sourire que dae-jung lui adresse. à lui, rien qu'à lui. son sourire habituel mais qui devient unique pour chaque personne. alors arun grogne une nouvelle fois, et s'exprime de la seule manière qu'il connaisse, quand il est dépossédé de son appareil. il lui met une claque sur la tête et râle. « putain mais fais attention. un jour tu vas te tuer. j'm'en bats les couilles mais m'emmène pas avec toi. » son sourire ne se dissipe pas, il ne fait que s'agrandir. arun se passe une main dans les cheveux, une nouvelle fois, d'agitation, et n'arrive pas à rester en place. « c'est fou qu'un demeuré comme toi sois aussi bon photographe. » son rire le stoppe dans son monologue enflammé, et encore une fois, alors que c'est normalement plutôt rare, il se retrouve bouche-bée. « en parlant de ça, arun, j'ai réussi à vendre deux de tes photos. » okay, encore plus bouche-bée. « euh. merci. mais c'est pas ton taf. » « non je sais, mais ça me fait plaisir. j'aime ce que tu exprimes dans tes clichés, et si le monde peut voir un peu ce que tu renfermes. » il ne sait pas s'il doit rougir de fierté ou de gêne. ça le saoule que dae-jung soit un putain d'empoté en tant qu'humain, mais probablement le plus grand photographe qu'il est rencontré. cette fois c'est sûr, il va le frapper.

(sakchai) (cw lowkey violence physique et sang — tw addiction & usage de drogues) si ça ne tenait qu'à lui, il ferait pas à manger. pas qu'il soit nul en cuisine, mais il n'a pas le temps pour ça. ou plutôt, c'est indigne de lui. ou plutôt encore, ça saoule le grand flemmard qu'il est. mais il ne peut pas ne pas faire à manger, alors il prépare une soupe à l'oignon, la préférée de sa mère, avec des tomates farcies. il n'aurait pas pu choisir plus simple ?
la porte d'entrée s'ouvre et le coup dans ses pensées grommelante. arun ne laisse pas le temps à la surprise de monter encore lui qu'il abat son poing dans le pif d'un visage qu'il connait trop bien. le pif saigne. il aimerait lui péter les dents au passage pour que sa bouche saigne aussi. « espèce de connard. t'es parti combien de temps cette fois ? six mois ? quatre ans ? c'est toi qui es censé de t'occuper de toute cette merde. » non, personne est censée s'en occuper. c'est la merde, c'est tout, et on essaie de trouver des responsables, à défaut de raisons. arun chope la tronche de son grand-frère sans douceur, lui ouvre les yeux pour voir que ses pupilles sont dilatées. « va t'coucher. tu t'sentiras mieux demain et on pourra parler. » la trogne en sang et bien high, sakchai s'effondre dans le canapé.
parfois arun lui en veut, et parfois il s'en veut de lui en vouloir. c'est la faute de personne, seulement de la vie.

(lawan) (tw fragilité mentale & fin de vie) le repas prêt, arun dispose tout sur un plateau, hésite même à y mettre une fleur dans un verre pour accentuer l'ironie de son attention, avant de se diriger vers la chambre. cette chambre qui n'a pas changé en une décennie, qui le fait retomber en enfance dans une nostalgie aussi belle que mauvaise. mais elle, elle a changé sans changer. maman. elle a vieilli, c'est clair. ses cheveux sont parsemés de mèches argentées, elle a des pattes d'oie aux creux des yeux, et quelques rides tatouent sa peau de manière presque esthétique. elle n'est pas si vieille que ça, pourtant. mais elle a toujours fait vieille. parce qu'en ça, elle n'a pas changé. elle a un état psychologique toujours prêt à lâcher. et cette fois-ci, l'énergie mentale est vraiment en train de la quitter.
elle est la raison pour laquelle arun est revenue depuis près de cinq mois.
il dépose le plateau sur ses genoux, après avoir pris le temps de la relever un peu. « tiens, mange. » deux petits mots qui résonnent dans sa tête, aujourd'hui comme avant. lorsqu'il prenait soin d'elle parce que papa s'est barré quand il avait un an et qu'elle avait à peine la force d'aller à son taf médiocre pour ramener quelques pièces et qu'il devait s'occuper de lui, et d'elle, à seize ans à peine.
arun l'outsider, arun le looser. un père qui s'est volatilisé, une mère qui est malade, et un frère qui est malade et s'est volatilisé. il n'a jamais pu être comme les autres, n'est-ce pas ?
il ne leur en veut pas, pas vraiment. il sait que ce n'est pas de leur faute, qu'iels font comme iels peuvent. il leur en veut parfois, parce qu'iels sont quand même la cause de sa vie anormale.
ces boulets au pied qui pèsent dans son cœur. il y en a peut-être un qui va crever, et pourtant il ne se sent pas plus léger. il ne sait pas trop ce qu'il devrait ressentir. il sait juste qu'il est là, parce qu'il n'y a personne d'autre.

(aaren) (tw vente de drogues) ou peut-être c'est aaron ? ou alors karen ? putain, il n'sait plus. et en fait il s'en fout royalement. il sait juste qu'il a probablement plus vu l'entrée de sa baraque que les toilettes de la petite maison de sa mère depuis qu'il est rentrée à waredwell. ça le fait rire, sourire sarcastique qui étire ses lèvres plutôt qu'un véritable rire qui s'échappe de son gosier. waredwell, los angeles, un autre bled connu ou paumé des états-unis, ou même en dehors du continent nord américain, la drogue ça fonctionne toujours.
les brèves plaisanteries échangées d'un small talk poli mais inutile, la weed et la cocaïne quittent sa main pour s'échanger contre quelques gros billets. « j'te revois dans quelques jours, tu sais où m'joindre. » ouais, probablement qu'il la·e voit plus que son meilleur pote — d'ailleurs, il en a un ? mais comme ça, il va pouvoir aller se boire quelques verres ce soir.

(adam & eve) « oh arun ! on se demandait si tu bossais toujours ici. » sympa de sa part de ramener sa frimousse derrière le comptoir du blue moon. sympa, et surtout surprenant, qu'il n'ait pas été viré. peut-être deux jours qu'il a manqués cette fois-ci ? il s'améliore. en plus il ne méprise pas l'endroit, c'est chouette, en quelques sortes, de bosser dans un lieu lgbt+ et plein d'alcool. peut-être qu'il est encore là parce que les patronnes trouvent ça bien que ce soit un petit gars trans pan y soit serveur, qu'elles veulent lui laisser sa chance. le protéger, peut-être ? comme s'il avait besoin de protection.
s'il n'était pas aussi con, arun se rendrait compte qu'il s'y sent bien.
bref. il se reconcentre sur le moment présent, trop tendance à partir dans ses pensées comme s'il rêvait éveillé, pour préparer les cocktails commandés par adam & eve. un peu ironique de s'appeler ainsi dans un couple et de venir ici. mais qui est-il pour juger ? (il juge sans juger, il juge mais s'en fout.)
« toujours aussi bon tes cocktails arun, on est content·es que tu sois de retour. » peut-être qu'il pourrait rentrer avec elleux ce soir. un threesome, ça tient toujours compagnie dans la nuit. « tu sais que ma voisine a été volée hier soir ? bon en même temps elle laisse sa fenêtre ouverte, je l'avais prévenue. puis elle a un peu de thune, ça l'a fait chier d'avoir perdu des boucles d'oreilles, mais ça la dérange pas plus que ça. » qu'est-ce qu'il parle, adam. mais au moins ça permet à arun de prendre part à la conversation, comme si de rien n'était. peut-être que ce n'est pas une bonne idée qu'il reparte avec elleux ce soir, finalement. on dit toujours que c'est une mauvaise idée de revenir sur les lieux du crime. même si revendre ces bijoux ça lui a fait son revenu pour quelques jours.

(cal) l'écran sombre en attendant que l'appel commence. c'est vraiment une chienne de vie que d'avoir les cours en distanciel. cal lui manque. california california institute of the arts, de son vrai nom. los angeles est son ambiance riche glauque lui manque, les gens là-bas lui manquent. c'est un peu ironique venant d'un sale con qui ne peut pas garder un job plus de quelques mois, à part sa pseudo-criminalité constante, qu'il soit autant investi dans ses études. il veut être un autre gros nom de l'université plus tard, il veut être comme tim burton. c'est ce qu'il n'arrête pas se répéter. mais en plus de l'ambition, il aime réellement ce qu'il fait. ça le change. alors ouais, il deviendra quelqu'un. il a réussi à se tirer de waredwell sans rien, sa fatalité destinée à échouer parce qu'il n'a eu aucune chance à sa naissance, mais arun a défié les lois de cette société pourrie. émancipation de toutes ces conneries sociales, il a explosé au lycée et s'est évadé. tout lui réussit, c'est faux mais c'est ce qu'il aime prétendre et montrer. la bourse salvatrice pour partir loin de ce trou — plutôt chouette et joli en vrai, il ne veut juste pas rester coincé au même endroit toute sa vie — dans lequel il ne mourra pas.
l'écran s'allume enfin, et il est fier de montrer la réalisation de sa dernière séquence.

(arun) (tw déréalisation) ses pieds s'immergent, et c'est en sentant l'eau glacée salée qu'il réalise qu'il est pieds nus. quand a-t-il enlevé ses chaussures ? ou les a-t-il laissés ?
c'est un rêve.
non, ça ne l'est pas.
arun se pince, mais la sensation ne le convainc pas non plus. il regarde autour de lui, ou alors il ferme les yeux, il n'est pas tout à fait sûr et il parle à son cerveau, par pensée ou à haute voix il ne chope pas bien la différence. « c'est la réalité, c'est la réalité. » le besoin de répéter pour s'ancrer dans ce monde.
la pensée le surprend parce qu'elle vient d'elle-même, mais elle le surprend pas parce qu'elle ne paraît pas insensée à ce moment : il pourrait se jeter dans l'eau, il flotterait parce que la gravité n'existe plus, ou alors il coulerait mais réussirait à respirer parce que l'oxygène n'est qu'une fabulation.
il ne le fait pas. « c'est la réalité, c'est la réalité. »
mais il rêve de plus en plus, les émotions restent la journée, comme une plaie béante qui accueille toutes les bactéries et il a de plus en plus de mal à faire la distinction.
l'intense colère qu'il a ressenti il y a quelques heures subsiste au creux de ses tripes malgré la mélancolie qui l'envahit et l'a épuisé mentalement. il connait le processus, comme un vieil ennemi qu'il confond en ami, et pourtant il ne s'habitue pas.
arun prend son appareil photo toujours autour de son cou et prend une photo. ce n'est pas une photographie du paysage et de l'horizon, mais du rêve éveillé qu'il est entrain de faire.

djesus getnaked./swann
âge, lieu de vie — vingt-six bougies. paris. signe astrologique — gémeaux en solaire, lion comme ascendant et scorpion en lunaire. yep yep. vous en déduisez ce que vous voulez mdr. type de personnage — pl de bb @auguste lundqvist let my fantasies unwind. 3217184045

chanson du moment — wild roses de of monsters and men c'est vraiment une de mes chansons préférées qui passe parfaitement à tout moment. fantasies de llynks est absolument incroyable. et je m'écoute en boucle l'album de lil nas x. comment tu nous as connu? — la petite pub sur le discord des rpgistes, puis je me suis gardé le forum sous le coude (ptn j'ai écrit douce, ça va pas) en attendant d'avoir le temps et de développer mon personnage. un dernier mot pour la route? — vraiment que de beauté et de douceur, que ce soit dans le design ou le concept. ça fait du bien au kokoro.

Re: let my fantasies unwind. · 30/10/21, 04:32 pm

Bienvenue sur fots ! let my fantasies unwind. 3016224439

Re: let my fantasies unwind. · 30/10/21, 05:03 pm

@eleanor tobin merci let my fantasies unwind. 3016224439

Re: let my fantasies unwind. · 30/10/21, 05:11 pm

Juste on peut parler du fait que tu aïs rendu ce pl mille fois plus cool et intense et trop bien que le pl de base ? Parce que ahhhh (j'ai trop hâte de lire la suite et de rp ensemble, j'adore Arun, j'adore ce qui se dessine et j'aime trop ce qu'on a décidé)

Re: let my fantasies unwind. · 30/10/21, 05:38 pm

@auguste lundqvist let my fantasies unwind. 4140731313

ajhsahjsahj azy je suis censé répondre quoi à ça ??
non mais bb c'est ton pl qui m'a inspiré. la beautey de tes mots et de ce que tu proposes.
comment j'ai grv hâte aussi de les voir vrmt en jeu ptn ça va être quelque chose dans le chaos.
i'm coming bby.
let my fantasies unwind. 3041348102

Re: let my fantasies unwind. · 31/10/21, 02:15 am

toi. ta plume. tes persos. trop happy to see you there. let my fantasies unwind. 1758394525

j'écoutais la playlist (vrmt trop cool btw) en lisant ta fiche tes mots, ta plume??? mais vrmt faut arrêter d'me tuer comme ça, pls. let my fantasies unwind. 2272921349

ce vilain garnement qui se dessine là. je need qu'on rp ensemble cette fois, pls. let my fantasies unwind. 2286184833

puis le lien avec auguste, comptez sur moi pour vous stalker fort. let my fantasies unwind. 3720973492

welcome here baby, hope tu te plaira ici. let my fantasies unwind. 3217184045

Re: let my fantasies unwind. · 31/10/21, 09:31 am

@tadeo roseas ton message il m'a refait à cinq heures du matin stp. en plein réveil d'insomnie mon kokoro était tout ému.
ahjashjsahj comment je suis grv content que ma playlist, ma plume, ma fiche et le perso plaisent ?? je sais trop pas où me foutre là omfg. oui oui cette fois on rp ensemble no choice. faut briser la tradition maudite jpp mdrrrr.
je te watch nous watcher de loin avec auguste.
thks boo let my fantasies unwind. 708764567

Re: let my fantasies unwind. · 31/10/21, 10:05 am

les quotes de lewis carroll, me likey, d'autant que le premier nom du forum c'était "through the looking glass" let my fantasies unwind. 3612779170

merci pour les compliments en tout cas, and all i can say is that you made a really good choice : le pré-lien d'auguste est tellement chouette. let my fantasies unwind. 2393243381

welcome here, je te réserve bright pour sept jours. I love you

Re: let my fantasies unwind. · 31/10/21, 02:05 pm

@saoirse reyes lewis carroll et son univers, ça reste une ptn de référence. through the looking glass, génial let my fantasies unwind. 1758394525

mais flight of the stars ça tape aussi, et puis la chanson let my fantasies unwind. 432053345

le pl d'augustes est une perle, je cherchais la bonne idée pour venir sur le forum et ça a été le déclic d'inspiration.
merci pour l'accueil, et la réservation let my fantasies unwind. 708764567

Re: let my fantasies unwind. · 02/11/21, 10:16 am

je t'ai fait mes feedbacks en privé au fur et à mesure mais tu sais à quel point je pense qu'arun est parfait et à quel point j'aime ta fiche et à quel point j'ai hâte de pouvoir jouer avec toi. le bout d'histoire sur auguste m'arrache le coeur et je suis vraiment hearteyes devant tous les parallèles et les possibilités et les ajouts, je suis vraiment conquise

c'est tout bon pour moi pour ta validation let my fantasies unwind. 3041348102

(edit : @Daeshim Kitson je me permets de te tagguer parce que je savais pas si tu préférais que je réponde ici ou dans les demandes de validation)

Re: let my fantasies unwind. · 02/11/21, 11:27 am

elle est la, la validation!

je suis bien d'accord pour la chanson. let my fantasies unwind. 4121877780

eh bien, eh bien, eh bien. le moins qu'on puisse dire, c'est qu'arun est un personnage haut en couleurs, et de même pour les différentes parties de la fiche. let my fantasies unwind. 1263913479

on a autant envie de le prendre dans les bras pour lui dire que ça ira bien, que de lui donner une claque derrière la tête face à certains de ses comportements. let my fantasies unwind. 1758394525

tout est bon pour auguste, tout est bon pour moi, je te valide! amusez-vous bien ensemble. let my fantasies unwind. 3352737275

guide pratiquel'étape de la validation est passée : une bonne chose de faite! mais avant de pouvoir te lancer à corps perdu dans l'aventure flight of the stars, on t'a préparé une petite to-do list - rien de bien extravagant, ne t'en fais pas. première chose à faire, c'est d'aller recenser ton personnage dans le registre des métiers et ensuite dans celui des logements. dans le cas d'un multicomptes, un petit passage par ce registre est également nécessaire.
une fois fait, tu peux désormais ouvrir ton journal de bord, faire un petit tour dans le flood et aller créer tes pré-liens si l'envie t'en prend.

pour passer aux choses sérieuses, sache qu'il y a quelques petits liens utiles qui peuvent t'aider dans ta quête! tu as une idée de lien en tête et tu voudrais la jouer avec quelqu'un déjà présent sur fots? pas de souci, tu peux te rendre sur le sujet de recherche de liens. si, a contrario, tu as envie d'un rp sans lien définit en avance, tu peux tout à fait faire une recherche de partenaires rp ou aller jeter un oeil à la liste des sujets libres.

have fun !

Re: let my fantasies unwind. · 02/11/21, 12:58 pm

ce personnage est d'une beauté et puis ce choix de pl let my fantasies unwind. 3352737275

tout l'univers sombre qui s'en dégage et embellit par ta plume, il n'y a pas à dire, encore une pépite qui débarque par ici let my fantasies unwind. 1897359044

bienvenue

reality dreamland